En effet, au Guatemala la couverture végétale d'ordre primaire est en déclin depuis les années 1960 suite à des stratégies de colonisation des territoires vacants afin de développer l'agriculture et l'élevage de bovins.
Cet ainsi que depuis quelques décennies on retrouve de moins en moins de forêts denses et humides dans ce magnifique pays de l'Amérique centrale. Certes à quelques endroits on y retrouve un amas d'arbres qui se sont regénérer de façon naturel, mais les arbres primaires, qui forment les forêts tropicales humides et qui servent d'habitat et de corridor écologique au règne animal du Guatemala, se font de plus en plus rare et sont même en voie de disparition.
C'est pourquoi les autorités dirigeantes guatémaltèques, afin de contrer ce problème croissant de l'expansion trop rapide des terres agricoles et de la perte des forêts primaires, ont initié durant les années 1970 une Politique national des forêts du Guatemala.
Le programme initial était plutôt faible et axé seulement sur les propriétaires de très grandes propriétés. Afin de faire face à ces lacunes, le programme fut réajusté à quelques reprises. En 1996, est né le PINFOR, un outil de support à la Politique national des forêts. L'objectif du PINFOR est de regénérer et préserver les forêts du Guatemala tout en développement une économie forestière durable qui vise à la comercialisation des arbres. Le PINFOR permet à des particuliers, à des entrepreneurs, ou encore à des communautés de se doter d'un projet de protection ou de reforestation sur leur terrain privé, d'une superficie minimum de 5 hectares. Ces propriétaires décident alors de, soit protéger une forêt situé sur leur terrain, ou encore d'y planter de nouveaux arbres (qui doivent se retrouver sur la liste d'arbres aptes à la comercialisation).
Afin d'assurer une participation adéquate de propriétaires de terrains, le PINFOR offre un support financier, variant entre $1,000-$1,500, qui sera étalé sur 5 ou 6 ans. Mais à noter que c'est seulement si les propriétaires remplissent les critères du programme qu'ils recevront ces bourses de soutient. Par exemple, un des critères est de s'assurer que les plantations ne soit pas trop denses. On doit alors procéder à une coupe sélective des arbres afin de réduire la végétation compétitive. On doit aussi éliminer une partie des branches afin de laisser pénétrer davantage la lumière du soleil à l'intérieur de la plantation.
C'est à pied (en bottes de pine!) et en suivant quelques petits sentiers boueux qu'on parvient à se rendre jusqu'au site de la plantation
En route on peut admirer des scènes de paysagistes comme en fait preuve cette photo
Les techniciens de l'INAB (Institut national des forêts) se préparent à sélectionner les arbres qui seront coupés, à inscrire l'espèce des arbres et à prendre en note la mesure de leur diamètre
À l'aide d'une machette ou de la scie mécanique on marque les arbres qui doivent être éliminés. La plupart du temps les propriétaires des plantations se serviront des arbres abattus comme bois de chauffage
Et on procède à l'abattage. Ce jour-là nous avons coupés quelques 150 arbres d'un diamètre variant entre 2cm - 30cm. Les arbres coupés étaient plutôt des arbres qui s'étaient regénérés de façon naturelle et non pas ceux de la plantation (le medallo et le canxán)
Voici quelques étudiants-stagiaires de l'INAB, qui, après la journée de travail démontrent fièrement qu'ils ont encore assez d'énergie pour transporter les outils
En terminant, malgré les bonnes intentions du programme PINFOR, il semble, selon une étude toute récente, que son fonctionnement et la satisfaction des participants est moyen. On évalue le score final à 67%. Enfin, pour ceux et celles qui voudraient en connaître davantage sur le programme PINFOR (et du fait même pratiquer la fascinante langue espagnol), vous pouvez cliquer sur le lien suivant: INAB et PINFOR