Chocolat noir, chocolat blanc, chocolat sucré, chocolat non-sucré, chocolat au lait, chocolat en poudre, chocolat par-ci, chocolat par-là...
Ici dans
l'Écorégion Lachuá au Guatemala, sur un territoire de 153 hectares et un regroupement d'environ 100 producteurs, on retrouve plus de 105,000 arbres du cacaoyer produisant des fèves de cacao qui serviront à fabriquer le fameux chocolat. Chaque fève de cacao, qui dans la coquille du cacao est entourée d'une délicieuse substance sucrée et laiteuse, sera récoltée, fermentée, séchée et vendue en volume sur le marché national à un prix d'environ $1,25 la livre. Le producteur typique de la Écorégion Lachuá produit environ 167 livres de fèves séchées par hectare par année. Ceci lui donne en retour un revenu brut moyen de $335 par année. Les dépenses associés à la production de cacao sont relativement minime mais quand même importante aux yeux des producteurs. En effet, ils doivent se procurer les outils de base, comme les ciseaux à tailler, une égoïne, et une machette. Également le producteur doit payer quelques fois par année des journaliers pour nettoyer la parcelle de cacaoyers: couper le sous-bois, tailler les cacaoyers, quitter les branches d'autres arbres qui créer trop d'ombrage, et finalement récolter le fruit lorsqu'il est mûre. Disons qu'en moyenne le coût de production serait de $125 par année.
Alors est-ce que $210 de revenu nette additionnel* par année est suffisant pour maintenir une famille d'agriculteur dans une région rurale? (*Les agriculteurs vivent aussi de la vente de maïs, de cardamome, de fèves noir et de quelques autres produits). C'est vrai que $210 c'est mieux que rien, par contre il semble que ce ne soit pas suffisant pour motiver les producteurs à cultiver le cacao.
Déjà nous savons que le problème c'est le faible rendement des plantations générant un faible revenu. Maintenant, qu'elle serait la solution afin que le producteur rentabilise davantage son investissement. C'est simple, il lui faut améliorer la gestion de sa plantation ou soit étant dit, il doit comprendre que pour que le cacao donne plusieurs fruits il lui faudra mettre plus de temps (argent) dans sa plantation.
Durant les mois de février et de mars, une équipe de techniciens-facilitateurs et moi-même, avons offert sur le terrain, 3 ateliers sur l'amélioration du maintient d'une plantation de cacao:
1) Tailler le cacaoyer: Quitter les pousses rejetons, ouvrir la cime de l'arbre en forme de coupe de vin, couper les branches inutiles, nettoyer la fourche du cacaoyer, etc.
2) Gérer l'ombrage de la plantation: S'assurer que chaque cacaoyer reçoit en moyenne entre 4-6 heures de soleil par jour, voir à ce que la platantion contienne 25% d'ombrage et 75% de lumière, couper les arbres à valeur non-commerciale, etc.
3) Sélectionner les arbres cacaoyers supérieurs: Identifier les 4 ou 5 cacaoyers qui donnent le plus grand nombre de fruits, vérifier la dimension des fruits, la grosseur et la quantité de graines à l'intérieur des fruits, attacher un ruban identificateur autour de l'arbre, etc.
Deux autres formations seront offertes entre mars et avril: 4) Contrôle des épidémies et maladies, 5) Greffage latérale (clonage) des arbres supérieurs sur les arbres à faible rendement. Ces formations techniques et pratiques sur le terrain sont la première étape du projet. On passera ensuite à une formation post-récolte, à établir un plan de commercialisation, et autres.
Ce projet de 3 ans, qui offre un appui technique et financier, envisage que cette gestion un peu plus intensive des plantations de cacao génèrera une production plus élevée de fruits du cacao, donc un revenu plus satisfaisant pour l'agriculteur.
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En premier lieu, une fois que les producteurs sont tous arrivés (habituellement une heure plus tard que prévue) on planifie la journée et on choisi la plantation où sera donnée la formation |
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Départ à pied du village afin de se rendre à une plantation de cacaoyers |
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Parfois on doit marcher et ensuite se déplacer en chaloupe afin de se rendre à une plantation |
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Avant de commencer la classe on prend en note la présence des producteurs |
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La première partie de l'atelier participatif est la partie théorique où l'on explique les pourquois et les comments, et où l'on pose plusieurs questions afin d'évaluer le niveau de connaissance des producteurs |
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Ici dans la plantation il n'y a pas de pupitre pour s'asseoir et pour prendre des notes |
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Et enfin la partie pratique commence. Ici on peut voir deux producteurs tailler un cacaoyer |
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D'autres producteurs en action... |
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Pendant qu'ils mettent en pratique la formation, on encourage les producteurs à expliquer aux autres membre du groupe ce qu'ils sont en train de faire |
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Il arrive qu'il faut grimper dans l'arbre... |
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Ce producteur s'est fabriqué une échelle afin de monter dans les cacaoyers |
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Ici on peut voir le producteur quitter l'écorce tout autour de la base de l'arbre. Cette technique consiste à tuer l'arbre afin de réduire l'ombrage sur la plantation. En premier, l'arbre va perdre ses feuilles et peu à peu il va pourrir. On procède ainsi afin d'éviter que l'arbre tombe sur les cacaoyers dans le cas où on le coupait |
Cliquez sur le lien suivant pour voir l'autre technique qu'on utilise afin de réduire l'ombrage sur la plantation.
Affûter vos machettes!!
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Et nous passons maintenant à la sélection des cacaoyers supérieurs. Voyez que celui-ci contient un bon nombre de fruits |
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Don Santiago et son fils son fiers de poser avec l'un de leur cacaoyer meilleur producteur |
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À l'aide d'un ruban on identifie les arbres supérieurs afin de mesurer et comptabiliser au courant de l'année sa production |
Bien que ce ne sont pas tous les producteurs qui participent activement aux ateliers de formation sur le terrain, j'espère que l'effort que mettent ceux qui y participent portera fruit.