Là où il y a des enfants, il y a encore de l'espoir...
Même si nous vivons dans un monde avec tant d'injustice, d'inégalité, de corruption, de contamination et d'abus du pouvoir, et où parfois on se demande si réellement on s'en sortira indemne comme société et comme être humain, c'est grâce aux petits êtres (petit de taille mais grand d'esprit), que sont les enfants, que nous gardons toujours un espoir que des jours meilleurs sont à venir.
Vous savez que ça fait maintenant plus d'un an que je vis et travaille comme volontaire au Guatemala dans une région parsemée de pauvreté. J'aimerais spécifier que cette pauvreté est une pauvreté matérielle, de services et d'infrastructures plus que toute autre chose, parce que les gens qui habitent dans les régions "pauvres" sont réellement riches. Ils sont riches en valeurs, en respect, en partage, en reconnaissances, en sourires...
Ce qui me brise le coeur c'est quand je vois que l'accès à l'éducation, à la santé, et aux services sociaux est si peu appuyé par les gouvernements nationaux et internationaux, et qu'en 2012 dans les écoles rurales au Guatemala, on se croirait encore dans les années 20 ou 30 dans les régions rurales au Canada. Souvent je me pose la question, "Mais pourquoi ces gens-là n'ont pas le droit aux mêmes niveaux de support social que nous?"
Et je me sens pire encore quand je vois sur Internet ou dans les journaux les millions de dollars qui sont dépensés pour le progrès humain. Comme par exemple au Japon on vient de fabriquer un nouveau robot qui peut jouer le violon, et que dire de la NASA qui envoit des sondes spatiales qui parcours l'univers à la recherche de je ne sais quoi, ou encore, que penser des milliers de recherches qui sont effectuées afin de connaître le mode de vie des grenouilles, des fourmis ou des écureuils. À quoi ça sert tout ça? Je ne sais pas et je n'essaye même plus de comprendre. Alors qu'est-ce que je fais?
Je continue de faire des petits gestes humains quotidiens qui peut-être feront une différence à long terme. Ces petits gestes je les concentre de plus en plus vers l'éducation et les jeunes.
C'est pour cela que le 23 mars dernier, suite à une invitation du chef du village, je me suis rendu visiter la petite communauté de Nouvelle Espérance 22 Janvier. Cette minuscule communauté isolée est dépourvue de tout service d'infrastructure sauf un, il y a une école. À Nouvelle Espérance 22 Janvier il n'y a ni électricité, ni eau potable, ni route d'accès. Mais on y retrouve une école, et c'est peut-être cela le plus important. Aussi de base soit-elle, les jeunes du village auront droit à une éducation jusqu'à la sixième année.
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À Nouvelle Espérance 22 Janvier on y retrouve qu'une quarantaine de familles qui habitent dans des maisons styles chaumières. Dans le centre du village on y retrouve bien entendu un espace réservé pour y jouer au soccer! |
Quand je suis arrivé au village, après une heure de bicyclette et 20 minutes de marche, on m'a emmené à l'école où j'y ai rencontré les étudiants. J'avais apporté quelques friandises que je leur ai remis afin de les animer et les dégêner un peu. L'école de cette communauté est très simple et rudimentaire. En effet l'édifice est séparé en 2 classes où l'on y enseigne au groupe de la 1-3ième année et au groupe de la 4-6ième année. L'unique professeur de l'école doit alterner toute la journée entre les deux classes afin d'y enseigner le curriculum.
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Voici la première des deux classes de l'édifice scolaire... |
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...et voici la deuxième classe, soit l'autre moitié de la bâtisse. Vous pouvez remarquer que le tableau noir de chaque classe est aussi seulement une moitié d'un tableau noir taille normale.
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Ici on peut voir deux étudiants qui ont accepté de se présenter devant la classe afin de gagner un petit cadeau surprise. À la droite on aperçoit le professeur vêtu d'un gilet rayé de rouge et de blanc. |
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Après avoir joué à quelques jeux et échangé quelques mots avec les étudiants (avec un discours orienté surtout au niveau de l'importance à ce qu'ils continuent à attiser leur curiosité et à accumuler un bagage de connaissances à travers l'éducation), j'ai eu la chance de rencontrer les parents du village.
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Voici quelques parents du village. Comme partout au Guatemala, ils m'ont reçu avec respect, humilité, nourriture et boisson locale! |
Avec les parents mon message était de les encourager à continuer à travailler fort pour les choses qu'ils veulent atteindre. Qu'ils ne doivent pas toujours attendre l'aide externe ou étrangère afin d'améliorer leur situation. Que le tout commence par un effort interne, un désir réel d'un changement. Je leur ai aussi expliqué que comme individu je ne peux pas faire de promesse, ni garantir une aide spécifique, mais que je peux voir ce qui pourrait être fait pour les aider.
C'est alors que j'ai pensé à tout les gens de ma communauté de Hearst et de la région. Peut-être qu'ensemble nous pouvont offrir à ces gens un peu de nos sous pour améliorer les installations scolaires.
L’appui que je demande alors aux gens de Hearst et de la région est d'amasser collectivement la somme de $ 1,500 afin de pouvoir procéder à la construction d’un plancher en ciment et à l’achat de deux tableaux noir taille entière. La main d’œuvre sera une contribution de la communauté Nouvelle Espérance 22 Janvier. Comme acte de reconnaissance, nous allons écrire dans un coin du plancher en ciment, « Une donation de gens de Hearst, Canada, et la date ».
Voici les détails du coût du projet:
60 poches de préparation à ciment @ $ 10.50 = $630.00, deux voyages de sable @ $131.50 = $263.00, le coût du transport des poches de ciment $1.32 x 60 poches = $79.20, et deux tableaux noir 8’ x 4’@ $ 290 = $580.00, pour un total de $1552.20
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Et voici le fameux plancher de terre battue qui durant la saison des pluies se réjouit de tourner en boue glissante et collante |
Si vous voulez participer, alors il suffit d’aller porter votre donation à la station de la radio CINN FM de Hearst et de dire : « Lever de fond Guatemala » et afin de vous remercier, remplissez un coupon avec votre nom et # de téléphone et courez la chance de gagner des produits artisanaux fabriqués par le groupe de femmes indigènes mayas du village où j’habite au Guatemala.
Déjà je peux vous assurer que votre appui va apporter des centaines de sourires des plus purs et profonds et que les familles de la communauté de Nouvelle Espérance 22 Janvier vont se souvenir de Hearst, Canada pour toujours.
Donnons avec notre coeur. C'est une bonne façon de faire une différence!
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Et me voici, Stéphane Lapointe, petit gars de Hearst, Canada, qui essaye de faire une différence dans le monde. Mille mercis à tout ceux qui m'appui!! |