jeudi 20 janvier 2011

Et ainsi commence ma nouvelle vie...


(Ma première nuit sous la moustiquaire)

C'est par un samedi matin ensoleillé que j'écris ce texte. Nous sommes le 29 janvier 2011 et je suis présentement dans les bureaux de la Fundacíon Laguna Lachuá. C'est ici que j'ai dormi hier, dans une des chambres disponible aux employés. On m'a prêté un lit car je n'avais pas encore d'endroit à dormir.
Ce matin j'ai sorti du lit à 7:30am, mais c'est à 6:00am que je me suis fait réveiller, et de la manière la plus naturelle qui soit. Wow...quelle cacophonie incroyable! On aurait cru que tout les oiseaux, insectes, chiens et coqs du village voulait me montrer que les cadrans traditionnels n'avaient pas leur place ici. Après 30-45 minutes de cette symphonie, orchestrée par mère nature, les choses se sont calmer un peu. J'ai réussi à retomber endormi.

Retournons up peu en arrière. C'est jeudi soir, le 27 janvier 2011, soit après trois jours consécutifs de plus de huit heures d'automobile, que je suis finalement arrivé à Aldea Salacuim. Ce petit village autochtone, de descendance Maya, est situé dans le parc national Laguna Lachuá, dans la région de Cobán au Guatemala. C'est ici que je vais travailler durant les deux prochaines années. Certes, ce ne sera pas une expérience toujours facile mais combien riche et intéressante!


(Sur la photo, de gauche à droite: Yeny de CUSO-VSO Honduras,
Vicente le conducteur, moi, et Pablo un volontaire du Chili qui travaille
aussi à Salacuim)

Comme accueil j'ai eu de la chance car les jeudis soirs l'équipe de travail de la Fundacíon Laguna Lachuá prépare un asado (barbecue). Donc c'est avec beaucoup d'appétit que nous avons mangés du boeuf grillé sur la braise, ainsi qu'une salade au chou, une sauce piquante, et un plat aux tomates. Du vin rouge chilien accompagnait le tout. Mhhh quelle délice!

Ma première journée au travail fut très intéressante. Marta, une formatrice/inspectrice était au rendez-vous pour expliquer à l'équipe de production de la Fundacíon Laguna Lachuá la méthode légale afin d'obtenir une certification organique pour les producteurs de cacao de la région du Laguna Lachuá. Il y au total 112 producteurs de cacao ici. Chacun ont une parcelle d'environ deux hectares. La plupart n'utilisent aucun produit chimique pour faire pousser le cacao (car de toute façon ils n'ont pas les moyens de s'en procurer). La formatrice nous expliquait, entre autres, les façons de séparer une terre organique d'une terre voisine conventionnelle. On peut les séparer par soit, une zone tampon, un canal d'irrigation, ou encore un rang de plantes qui vont absorber les contaminants.

(Photo #1 - Vue extérieur de l'édifice de la Fondation Laguna Lachuá et Photo #2 - Vue de l'intérieur)

Après cette moitié de journée au bureau, nous sommes allés dîner et ensuite on s'est rendu au tout petit village de Rocja Pontila afin de continuer la formation sur le terrain. Nous avons visité deux plantations de cacao. Afin de se rendre aux plantations il a fallu; marché dans la boue et dans la jungle, traverser une rivière à l'aide d'une énorme chaloupe, et chasser les moustiques invisibles. Comme c'était beau et plaisant!





Les producteurs locaux de cacao étaient très amiables et accueillants. La plupart s'exprime en espagnol mais leur langue première est le Q'eqchi' (langue maya). J'ai donc eu la chance d'apprendre quelques mots de cet ancien language.

Q'eqchi' (Français)
Ch'owa' (Bonjour à un homme)
Ch'ona (Bonjour à une femme)
Chan xakwil? (Comment ça va?)
Bantiosh (Merci)
Wamb'i (Au revoir)
Et c'est ainsi qu'a commencé ma nouvelle vie...(cliquez pour voir un court vidéo)

mardi 18 janvier 2011

Un bel accueil au Honduras

L'office centrale de CUSO-VSO pour les pays de l'Amérique latine est située au Honduras. C'est là où j'ai rejoint Gaëtane, une coopérante-volontaire canadienne, afin de suivre une semaine d'orientation qui nous préparait davantage avant de nous rendre à nos placements respectifs. C'est donc à Tegucigalpa, la capital du Honduras, où mon séjour de deux ans à pris son envol.

Parlant d'envol, suite à une série de vols, d'escales et de retards, c'est avec peu de surprise que j'ai constaté que ma valise n'était pas au rendez-vous. En effet, elle ne s'est jamais présentée sur le convoyeur à l'aéroport de Tegus (raccourci pour Tegucigalpa). La seule chose qu'il me restait à faire: remplir le formulaire de bagages perdus, me croiser les doigts, et attendre patiemment tout en poursuivant mon séjour (et à faire du lavage à la main).

La deuxième chose que j'ai constaté cette semaine, et que j'ai accepté assez rapidement, c'est le fait que l'hiver est déjà terminé pour moi (évidemment ma première constatation fut la disparition de ma valise). Ici en Amérique centrale, c'est le printemps: 25°C, ensoleillé, floraison colorée, et vocalises séduisantes des oiseaux.
Tegucigalpa est une ancienne ville minière qui est devenue la capital du Honduras en raison de la richesse qui s'y retrouvait. La ville s'est construite et s'est étendue à l'intérieure d'une série de montagnes. C'est fascinant de voir des milliers maisons construites partout dans les collines.

(Tegucigalpa ou Tegus, capital du Honduras. Population 1,3 millons)
Ma première journée à Tegus fut magique. Les propriétaires de l'hôtel où je logeais nous ont invité à célébrer avec eux, à leur maison à la campagne, dans les montagnes, l'anniversaire du doyen (75 ans) et du plus jeune de la famille (1 an). Plusieurs membres de la famille et quelques amis étaient invités à cette fête. Curieusement plusieurs d'entre eux parlaient le français. C'est sans doute parce que la propriétaire de l'hôtel est native de la région de l'Alsace en France et que leur fille habite en Belgique. La famille de
l'hôtel Alsacia est totalement accueillante et hospitalière. Nous avons vraiment savouré chaque moment de cette journée mémorable. Surtout lorsqu'on nous a invité à participer à la piñata! (voir les quatre photos suivantes)


(Photo #1 - Gaëtane à la fête et Photo #2 - Luca, 1 an, se prépare pour la piñata)



(Photo #3 - Douglas, propriétaire de l'hôtel Alsacia et Photo #4 - moi-même à la piñata)

Nous avons aussi eux le plaisir de savourer la bouffe locale ainsi que les rafraîchissements. Cliquez ici pour voir un court vidéo du cuisinier qui préparait la viande à tacos.

À partir de lundi, et ce jusqu'au vendredi, Gaëtane et moi avons passé nos journées aux bureaux de CUSO-VSO. L'équipe locale nous attendait à bras ouverts, sourire aux lèvres, et avec l'accueil typique hondurien; amiable et agréable. Cecilia, Yeny et Francisco on vraiment pris soins de nous. Le support et l'aide qu'on a reçus est impressionnant. Bravo à l'équipe de CUSO-VSO au Honduras.

Les honduriens et honduriennes sont des gens très accueillants et serviables. Mais il faut se méfier car la forte disparité sociale et le haut niveau de corruption résulte en une pauvreté et une injustice énorme. Ceci fait en sorte que, innévitablement, le Honduras, et ce, surtout dans les grands centres, est un lieu insécure où l'on ne peut pas faire confiance à tout le monde. Il est vraiment recommandé de ne pas marcher seul dans les rues, de ne pas se servir de son cellulaire, de sa caméra ou d'autres gadgets électroniques dans les rues, et d'être constamment vigilant et attentif de son entourage. Soyez très prudent! nous a-t-on dit mille et une fois. Même qu'après un bout de temps on devient presque paranoïaque.

Autres faits saillants de la semaine:
-la visite du centre-ville de Tegucigalpa (cathédrale, musée, parc panoramique)
-le retour surprenant et bien apprécié de ma valise!
-la visite du village artisanal Valle Angeles
-un dîner à la campagne avec une famille hondurienne à Valle Zamorano
-l'internet wi-fi gratuit toute la semaine


(Gaëtane et moi à Valle Angeles et Photo #2 - Yeny et moi au Parque la Leona)




(Photo #3 - Yeny et Cecilia à Valle Angeles)

Le mot de la fin...