lundi 30 avril 2012

Célébrité du Guatemala II: Ricardo Arjona

Source photo Internet: Arjona images

Mi País. Más que mi partria, mi
raíz, Más que mí suelo, la
matriz, Que me enseño a partir pensamientos.

Mi País, Más que mi patria, mi 
raíz, Más que mí suelo, la
matriz, Que me fue pintando el camino, mi país.

Ricardo Arjona est le compositeur-interprète le plus connu du Guatemala.  Il est reconnu pour écrire des textes intelligents et porteurs de messages qui font réfléchir. Ses thèmes les plus récurrents sont l'injustice, la société, la pauvreté,  mais sans contredit que son thème préféré est celui de l'amour.  Même que son premier album "Déjame decir que te amo" contient uniquement des chansons d'amour.

Né le 19 janvier 1964 à Jocotenango près de la ville d'Antigua au Guatemala, Ricardo Arjona n'a pas toujours été auteur et interprète.  En effet il détient un grade en architecture/ingiénérie de l'École des Sciences et des Communications de l'Université San Carlos de Guatemala (source Wikipédia).

C'est depuis les années 1990 qu'il a commencé à être plus connu au niveau international, avec le lancement de l'album Animal Nocturno (Animal Nocturne).  À ce jour il détient une discographie de 14 albums, dont le premier paru en 1985, et son plus récent en 2011, et depuis le début de sa carrière il a gagné sa part de prix de reconnaissance: Billboard, Grammy, Disque-d'Or, etc...

En plus de signer les textes de ses propres albums, Ricardo a composé plusieurs textes pour d'autres artistes ainsi que des textes et chansons qui furent enregistrés pour des télé-séries populaires. 

Depuis janvier de cette année, Arjona parcours la planète afin de supporter sa plus récente tournée:  Metamorfosis World Tour.  À la fin mars il a offert deux prestations à guichet fermé à Guatemala City.  Les gens se sont littéralement rués afin de se procurer des billets du spectacle.  

Je vous assure que Ricardo Arjona est un icône au Guatemala.  La plupart des gens connaissent ses chansons et ses textes.  Et quand une de ses chansons joue à la radio, tous le monde cesse de parler, parce qu'on lève le volume afin d'écouter et/ou de chanter la chanson.

Cliquez sur le lien suivant afin de visionner un vidéo-clip de Ricardo Arjona: El Amor (L'Amour)

Cliquez sur le lien suivant afin de visionner le tout dernier vidéo-clip de Ricardo Arjona (en compagnie de Gaby Moreno aussi du Guatemala): Fuiste Tú (Ce fut toi)

Source photo Internet: Arjona images

jeudi 26 avril 2012

La Semaine Sainte au Guatemala

La Semaine Sainte au Guatemala c'est une semaine de relâche pour tous, sauf pour quelques infortunés qui ne peuvent pas se le permettre.  Mais pour la plupart des parents et des étudiants ce sont quelques jours de vacances.  C'est alors que s'offrent aux familles plusieurs options.  Bien entendu que les plus adeptes de la religion catholique participent aux processions religieuses dans les églises et dans les rues, là où comme le veut la tradition espagnole, les figures chrétiennes défilent sous la riche odeur de l'encens, la triste musique des troupes de fanfare, et les magnifiques couleurs de tapis de pétales de fleurs.  

Mais puisque la Semaine Sainte tombe toujours en plein été, ou soit la saison chaude, alors plusieurs familles en profitent aussi pour passer du temps là où il y a de l'eau.  On prépare alors une journée de pique-nique familial. 

C'est année j'ai décidé de passer la Semaine Sainte dans mon village de Salacuim afin de vivre l'expérience des piques-niques familiaux.  J'ai donc eu la chance de participer à deux évènements et de découvrir deux merveilleux sites sur les deux plus grandes et plus belles rivières de la région.  Le premier pique-nique je l'ai passé avec un groupe d'étudiants et le deuxième avec une famille que j'ai adopté et qui m'ont adopté et dont je respecte énormément.

Alors allons-y, défilons maintenant photos et textes de la première activité: LA VISITE DE LA SOURCE DE LA RIVIÈRE ICBOLAY

C'est avec un groupe de la classe de 9ième année que j'ai eu la chance de visiter la source de la rivière Icbolay (Icbolay  est le nom d'un serpent vénéneux en Amérique Centrale: le fer-de-lance)
Une fois les deux chaloupes remplies à craquer, on s'apprête à partir.  Remarquez les eaux vertes et limpides de cette majestueuse rivière Icbolay
"Tous le monde est présent?  Alors prêt pas prêt on part!"
C'est un trajet d'environ 45 minutes en chaloupe qu'il faut faire à partir du village Rocja Pontila et ce jusqu'à la source de la rivière Icbolay.
Et nous voilà  presque arrivés.  Ici on devra charger les provisions du pique-nique et marcher environ 20 minutes dans un sentier serpentant la forêt tropicale avant d'arriver au site touristique.
Attention: Traverser  ce pont suspendu avec prudence.
Quand on arrive au fameux site on est rapidement éblouit par le spectacle que nous offre la rivière et ses nombreuses petites chutes.
L'atmosphère est paradisiaque. À plusieurs endroits l'eau sort de la forêt comme par magie.
Plusieurs petites piscines d'eau fraîche nous donnent la chance de se  rafraîchir.
On peut aussi suivre la rivière comme un sentier en forêt.  Plus on monte, plus on s'approche de la source de la rivière.
Une pause afin de prendre une photo d'une partie du groupe.
Si vous remarquez bien, l'eau jailli du centre de la roche qu'on peut apercevoir au centre de la photo.  C'est ici qu'à plusieurs endroits l'eau sort des roches afin de donner naissance à la rivière.
C'est un lieu idéal pour s'amuser et se rafraîchir et profiter du somptueux soleil tropical.

Et ce n'est pas tout. Défilons maintenant photos et textes de la deuxième activité:  UNE JOURNÉE DE PIQUE-NIQUE AVEC LA FAMILLE CU CHOC SUR LA RIVIÈRE CHIXOY

La première étape du pique-nique est de traverser la rivière Chixoy afin de s'installer sur  une toute petite plage.
La maman, doña Cristina (au centre) n'aime pas beaucoup traverser la rivière.

Et voici le petit coin de plage que nous avons choisi pour profiter de la journée ensoleillée et de la rivière.
Le petit Componete, qui signifie "comporte-toi", attend patiemment l'heure du repas où il recevra sa part d'os de poulet.
On prépare le feu et on réchauffe le comal qui servira à cuire le poulet, le poisson et les tortillas.
Les femmes, toujours plus travaillantes, s'affairent à préparer la bouffe, pendant que les hommes se reposent sur la plage.
Le canadien décide de participer à la préparation du repas, et ce en très bonne compagnie.
Maman Cristina prépare les plats qui seront servis. Au menu: poisson frit et poulet frit, salade au chou, et tortillas.  Délicieux!
Quand le soleil frappe à son plus fort, quoi de mieux que de se rafraîchir sous les eaux vertes et limpides de la rivière Chixoy.
Fabuleuse photo des quatre soeurs de la famille Cu Choc (de gauche à droite): Maria, Vilma, Yesica et Blanca
Et me voici, le canadien, bien entouré.


La Semaine Sainte 2012 restera à tout jamais gravée dans ma mémoire.  Ce fut une semaine remarquablement amusante et enrichissante.  Merci à tout mes amis et mes familles de Salacuim.  Vous êtes incroyablement charmants!

lundi 23 avril 2012

Un appel d'aide à la population de Hearst et la région


Là où il y a des enfants, il y a encore de l'espoir...

Même si nous vivons dans un monde avec tant d'injustice, d'inégalité, de corruption, de contamination et d'abus du pouvoir, et où parfois on se demande si réellement on s'en sortira indemne comme société et comme être humain, c'est grâce aux petits êtres (petit de taille mais grand d'esprit), que sont les enfants, que nous gardons toujours un espoir que des jours meilleurs sont à venir.

Vous savez que ça fait maintenant plus d'un an que je vis et travaille comme volontaire au Guatemala dans une région parsemée de pauvreté.  J'aimerais spécifier que cette pauvreté est une pauvreté matérielle, de services et d'infrastructures plus que toute autre chose, parce que les gens qui habitent dans les régions "pauvres" sont réellement riches.  Ils sont riches en valeurs, en respect, en partage, en reconnaissances, en sourires...

Ce qui me brise le coeur c'est quand je vois que l'accès à l'éducation, à la santé, et aux services sociaux est si peu appuyé par les gouvernements nationaux et internationaux, et qu'en 2012 dans les écoles rurales au Guatemala, on se croirait encore dans les années 20 ou 30 dans les régions rurales au Canada.  Souvent je me pose la question, "Mais pourquoi ces gens-là n'ont pas le droit aux mêmes niveaux de support social que nous?" 

Et je me sens pire encore  quand je vois sur Internet ou dans les journaux les millions de dollars qui sont dépensés pour le progrès humain.  Comme par exemple au Japon on vient de fabriquer un nouveau robot qui peut jouer le violon, et que dire de la NASA qui envoit des sondes spatiales qui parcours l'univers à la recherche de je ne sais quoi, ou encore, que penser des milliers de recherches qui sont effectuées afin de connaître le mode de vie des grenouilles, des fourmis ou des écureuils.  À quoi ça sert tout ça?  Je ne sais pas et je n'essaye même plus de comprendre.  Alors qu'est-ce que je fais?

Je continue de faire des petits gestes humains quotidiens qui peut-être feront une différence à long terme.  Ces petits gestes je les concentre de plus en plus vers l'éducation et les jeunes.

C'est pour cela que le 23 mars dernier, suite à une invitation du chef du village, je me suis rendu visiter la petite communauté de Nouvelle Espérance 22 Janvier.   Cette minuscule communauté isolée est dépourvue de tout service d'infrastructure sauf un, il y a une école.  À Nouvelle Espérance 22 Janvier il n'y a ni électricité, ni eau potable, ni route d'accès.  Mais on y retrouve une école, et c'est peut-être cela le plus important.  Aussi de base soit-elle, les jeunes du village auront droit à une éducation jusqu'à la sixième année.

À Nouvelle Espérance 22 Janvier on y retrouve qu'une quarantaine de familles qui habitent dans des maisons styles chaumières.  Dans le centre du village on y retrouve bien entendu un espace réservé pour y jouer au soccer!

Quand je suis arrivé au village, après une heure de bicyclette et 20 minutes de marche, on m'a emmené à l'école où j'y ai rencontré les étudiants.  J'avais apporté quelques friandises que je leur ai remis afin de les animer et les dégêner un peu. L'école de cette communauté est très simple et rudimentaire.  En effet l'édifice est séparé en 2 classes où l'on y enseigne au groupe de la 1-3ième année et au groupe de la 4-6ième année.  L'unique  professeur de l'école doit alterner toute la journée entre les deux classes afin d'y enseigner le curriculum.

Voici la première des deux classes de l'édifice scolaire...
...et voici la deuxième classe, soit l'autre moitié de la bâtisse.  Vous pouvez remarquer que le tableau noir de chaque classe est aussi seulement une moitié d'un tableau noir taille normale.

Ici on peut voir deux étudiants qui ont accepté de se présenter devant la classe afin de gagner un petit cadeau surprise. À la droite on aperçoit le professeur vêtu d'un gilet rayé de rouge et de blanc.
Après avoir joué à quelques jeux et échangé quelques mots avec les étudiants (avec un discours orienté surtout au niveau de l'importance à ce qu'ils continuent à attiser leur curiosité et à accumuler un bagage de connaissances à travers l'éducation), j'ai eu la chance de rencontrer les parents du village. 

Voici quelques parents du village.  Comme partout au Guatemala, ils m'ont reçu avec respect, humilité, nourriture et boisson locale!
Avec les parents mon message était de les encourager à continuer à travailler fort pour les choses qu'ils veulent atteindre.  Qu'ils ne doivent pas toujours attendre l'aide externe ou étrangère afin d'améliorer leur situation. Que le tout commence par un effort interne, un désir réel d'un changement. Je leur ai aussi expliqué que comme individu je ne peux pas faire de promesse, ni garantir une aide spécifique, mais que je peux voir ce qui pourrait être fait pour les aider.

C'est alors que j'ai pensé à tout les gens de ma communauté de Hearst et de la région.  Peut-être qu'ensemble nous pouvont offrir à ces gens un peu de nos sous pour améliorer les installations scolaires. 

L’appui que je demande alors aux gens de Hearst et de la région est d'amasser collectivement la somme de $ 1,500 afin de pouvoir procéder à la construction d’un plancher en ciment et à l’achat de deux tableaux noir taille entière.  La main d’œuvre sera une contribution de la communauté Nouvelle Espérance 22 Janvier.  Comme acte de reconnaissance, nous allons écrire dans un coin du plancher en ciment, « Une donation de gens de Hearst, Canada, et la date ».

Voici les détails du coût du projet:
60 poches de préparation à ciment @ $ 10.50 = $630.00, deux voyages de sable @ $131.50 = $263.00, le coût du transport des poches de ciment $1.32 x 60 poches = $79.20, et deux tableaux noir 8’ x 4’@ $ 290 = $580.00, pour un total de $1552.20

Et voici le fameux plancher de terre battue qui durant la saison des pluies se réjouit de tourner en boue glissante et collante
Si vous voulez participer, alors il suffit d’aller porter votre donation à la station de la radio CINN FM de Hearst et de dire : « Lever de fond Guatemala » et afin de vous remercier, remplissez un coupon avec votre nom et # de téléphone et courez la chance de gagner des produits artisanaux fabriqués par le groupe de femmes indigènes mayas du village où j’habite au Guatemala.

Déjà je peux vous assurer que votre appui va apporter des centaines de sourires des plus purs et profonds et que les familles de la communauté de Nouvelle Espérance 22 Janvier vont se souvenir de Hearst, Canada pour toujours.   

Donnons avec notre coeur.  C'est une bonne façon de faire une différence!

Et me voici, Stéphane Lapointe, petit gars de Hearst, Canada, qui essaye de faire une différence dans le monde.  Mille mercis à tout ceux qui m'appui!!