lundi 30 mai 2011

Los Chapínes (partie 1): Préface


Photo: Quelques collègues chapínes; membres du personnel de la FundaLachuá

"Le Chapín est cette personne rêveuse, un peu conformiste et qui fait toujours les choses "un peu plus tard". C'est cette personne qui pour Noël n'échangera pas ses tamalitos pour le plus délicieux morceaux de dindon. Le Chapín est celui qui quand il fait froid se prépare un atol, cette boisson chaude à base de maïs, et c'est aussi celui qui, quand il monte dans un transport en commun, restera debout même si tout les sièges sont vides. Le Chapín est travailleur et ingénieux, nous sommes tous fiers d'être nés dans ce petit morceau de terre qu'on nomme le Guatemala." -- texte de Pampa

Bonjour chers amis lecteurs. Je vous présente le premier d'une série de courts textes sur les Chapínes. Je commence par un texte explicatif sur les Chapíns, ce qui inclut; l'origine du mot, une habitude typique et finalement quelques expressions Chapínes.

D'abord voyons ensemble une courte introduction sur les Chapínes. Comme vous l'avez sans doute remarqué dans le paragraphe d'intro, la dénomination Chapín est utilisée pour nommer les habitants du Guatemala. Ici on appelle les hommes; Chapínes, et les femmes; Chapínas.

Mais d'òu vient l'origine de ce surnom?

Il existe deux théories de l'origine du mot Chapín. La première théorie stipule que l'expression Chapín proviendrait d'un type de chaussure qu'on retrouvait au Guatemala à l'époque, la chopine. C'est surtout en Espagne où l'on produisait cette chaussure spéciale, et le matériel qu'on utilisait pour construire son sabot, d'une hauteur exagérée, était le liège. Les indigènes guatémaltèques la chaussaient lors de leurs déplacements, et au cours des années les habitants de différents pays commencèrent à surnommer les guatémaltèques; los Chapínes y las Chapínas.

La deuxième théorie soutient qu'il se pourrait que l'expression provienne du nom de quelques gens nobles de l'époque qui occupaient de hauts postes à l'intérieur du pays du Guatemala.

À noter que dans quelques autres pays d'Amérique centrale on utilise aussi les surnoms pour nommer les habitants. Par exemple:

Costa Rica: les hommes Ticos et les femmes Ticas
Honduras: les hommes Catrachos et les femmes Catrachas
Nicaragua: les hommes Nica, Pinolero ou Nicoyo et les femmes Nica, Pinolera ou Nicoya/a
Panama: les deux sexes Pana
El Salvador: les hommes Guanaco ou Salvatrucha et les femmes Guanaca ou Salvatrucha

Et au Canada? Nous sommes des Canucks.

Avant de passer aux expressions typiques guatémaltèques, voici une habitude bien Chapín. Ici au Guatemala, quand il fait chaud, la mode est de soulever son t-shirt au-dessus de la bedaine. Ce geste, qui côté "look" n'est pas trop impressionant, fait vraiment la différence. C'est efficace...et c'est contagieux! Je me rends compte que de plus en plus je pratique cette mode.

Voici Raúl, un collègue de travail, qui tout comme bon Chapín a décidé de soulevé son t-shirt

Pour terminer ce premier texte passons aux expressions Chapínes. Tout comme le mot Chapín commence avec les lettres "CH", et bien la plupart des expressions typiques du Guatemala commencent aussi par ces mêmes lettres "CH". Voici une liste de quelques-unes des expressions purement Chapín!

En suivant la logique:
Mot Chapín (mot espagnol) en français:

Chilero (bonito, diferente, atractivo) beau, différent, attirant
Chuchitos
(comida tipica similar a los tamalitos) un plat typique semblable aux tamalitos
Chuchos
(perros o alquien ambicioso) les chiens ou quelqu'un d'ambicieux
Chunto
(pavo) dindon
Chirmol
(ensalada de tomates picantes o no) une salade de tomates, piquante ou non
Chingon
(molesta, hacer bromas) déranger, blaguer
Chicos
(una fruta) un fruit
Chulear
(enamorarse) tomber amoureux
Chambon
(ocioso, peresozo) oisif, paresseux
Chispudos
(ágil para trabajar, hacer cosas rapido) habile au travail, exécute les tâches rapidement
Chibolas
(pelotas pequeñas) petites balles
Chirices
(niños pequeños) petits enfants
Chulos /as
(bonitos, guapos, hermosos) beaux, jolis
Chancletas
(sandalias) sandales
Chambeadores
(trabajador) travailleur
Chupar
(tomar mucho licor) prendre un coup, boire beaucoup
Chiripa
(pura suerta, casualidad) pure chance, hasard
Chicharon
(piel tostado de cerdo que se come) peau de porc rôti qu'on mange avec passion
Chunches o chivas
(tus pertenencias, tus cosas) tes biens matériel, tes choses
Chimar
(tener relación sexual) avoir une relation sexuelle
Chutes
(entrometido) indiscret
Chingar
(molestar, joder) déranger, agacer
Chichon
(golpe que se hincha) une bosse


Voici quelques photos de mes amis les Chapínes et les Chapínas
Photo #1: Deux jeunes filles Chapinas; Vilma Judith, sa cousine Maria Fernanda et le petit Blacky et Photo #2: de g. à d. Raúl, Pablo et Herbert


Photo #1: Un groupe de Chapínas lors d'une visite d'une plantation de cacao et Photo #2: Moi et le père d'Erik Ac Tot, un collègue de travail, sur sa terre de maïs.


Deux jeunes Chapínes qui pêchent dans leur étang tout près de chez nous

Lors des prochains textes je vais vous présenter davantage les Chapínes. Qui sont-ils? Comment vivent-ils? Quels sont leurs qualités, leurs défauts?

En attendant je vous dis, "Nos platicamos más tarde!"

Stéphane de Chapínlandia

lundi 23 mai 2011

Le XXXVIIe demi-marathon de Cobán



Nous étions plus de 6,000 coureurs à se lancer vers l'objectif de compléter les 21 kilomètres du demi-marathon de Cobán. C'est vers 8:00am qu'on a décoché le pistolet de départ. Déjà à cette heure le soleil et l'humidité étouffaient l'air ambiant. Les coureurs pressentaient une course difficile et exigeante.



Le départ du XXXVIIe demi-marathon de Cobán est lancé (photo: Prensa Libre)

En ce qui me concerne, je me sentais bien préparé pour cet évènement international, qui cette année célébrait son 37ième anniversaire. J'avais super hâte de courir. Habituellement après les premiers 5km ou 7km je trouve mon rhythme et je peux commencer à gérer mon énergie jusqu'à la fin de la course. Mais cette fois-ci, je me suis retrouvé avec zéro rhythme et zéro énergie durant presque tout le parcours. J'ai vraiment eu peine à terminer ce demi-marathon. Il a fallu tout mon petit change pour franchir la ligne d'arrivée afin de finalement soupirer de soulagement. La chaleur, l'humidité et les nombreuses montées du trajet se sont avérés un défi laborieux.


Tout juste avant le départ les coureurs réalisent leurs derniers étirements


Me voici au km 19. Je me souviens: Souffle court et absence d'énergie.

Durant les derniers kilomètres j'avais l'impression de trainer deux gros boulets de canon derrière moi. Mon résultat final fut de 1H 57M 58S. En 2009 j'ai couru mon premier demi-marathon en 1H 58M 26S à Cordoue en Espagne. Et en 2010 j'ai couru mon deuxième en 1H 49M 36S à Torremolinos également en Espagne.



Voici au fil d'arrivé le champion chez les hommes. Le kényen Peter Cherouiot termine la course en 1H 03M 51S


Voici la championne du côté féminin. La kényenne Neria Asiba (gilet orange) termine la course en 1H 17M 20S.


Voici mon classement officiel qu'on retrouvait le lendemain dans le journal national Prensa Libre.

Malgré la difficulté élevée du demi-marathon de Cobán 2011, la satisfaction de terminer une course de longue distance est tellement intense et plaisante que je me prépare déjà à entreprendre un prochain marathon. J'aimerais participer soit au marathon écologique de Cobán le 3 juillet prochain ou soit au demi-marathon d'Antigua ce 17 juillet.

En terminant j'aimerais souligner l'excellent travail des organisateurs du demi-marathon de Cobán. Du vendredi au dimanche les athlètes, les visiteurs et les résidents de Cobán étaient invités à participer à une série d'activité. Ce fut une fin de semaine remplie de surprises, de plaisirs, et d'émotions. Chapeau à Cobán!



Durant le défilé du samedi, un homme circulait avec sa "bicyclette à chiens"

dimanche 1 mai 2011

La définition en un mot d'images qui en valent mille

Capturer le moment présent en image est un loisir prisé par plusieurs personnes. Chacune des photos qu'on saisie est remplie d'une énergie infinie et éternelle. Une photo c'est comme un millionième de seconde de la vie qu'on attrape et qu'on emprisonne. C'est un souvenir qu'on veut garder pour toujours . Au fil des années elles vont nous inspirer, et elles nous procureront des émotions instantanées. Sur les visages des gens qui regardent leurs clichés on voit des sourires, des larmes, des rires, de la honte, de la joie, des ohhh! et des ahhh!.

Je vous présente un blitz de photos que j'ai prises dans différentes parties du Guatemala durant le mois d'avril 2011. C'est un témoignage de la richesse du moment présent.

TRANQUILITÉ:

Le Rio Dulce, calme et paisible, est un excellent endroit pour faire du kayak.
(Hotelito Perdido, Rio Dulce, Guatemala)

PERFECTION:

Une orchidée nous montre sa symétrie parfaite.
(Hotelito Perdido, Rio Dulce, Guatemala)

SIMULATION:

Ce petit lézard prétend qu'il est mort. Acroché à la branche par une griffe, il se laisse pendre et feint sa mort.
(Hotelito Perdido, Rio Dulce, Guatemala)

ÉLÉGANCE:

Un héron nous charme avec ses poses gracieuses.
(Hotelito Perdido, Rio Dulce, Guatemala)

CONTRASTE:

Des automobiles passent tranquillement devant nous dans un canal de palétuviers.
(Monterrico, Guatemala)

REFLET:

Reflet miroir d'un lever de soleil spectaculaire.
(Monterrico, Guatemala)

CALME:

Une tournée paisible dans les palétuviers à l'intérieur d'une embarcation sans moteur.
(Monterrico, Guatemala)

DÉCORATION:

Cette araignée affiche ses magnifiques couleurs afin d'attirer ses proies.
(Laguna Lachuá, Alta Verapaz, Guatemala)

REPOS:

Cette mouche aux couleurs métalliques dors au sons des bruits nocturnes. On peut aussi observer un maringouin à la gauche de la mouche.
(Laguná Lachua, Alta Verapaz, Guatemala)

QUIÉTUDE:

Le soleil se couche sur les eaux bleue turquoise de la laguna.
(Laguná Lachua, Alta Verapaz, Guatemala)

ILLUMINATION:

La chenille s'est transformée en une entité qui a des ailes pour voler.
(Laguna Lachuá, Alta Verapaz, Guatemala)

VIE:

Et l'univers créa le soleil, l'eau, le sol, les arbres, les nuages et les papillons.
(Laguna Lachuá, Alta Verapaz, Guatemala)

AGILITÉ:

Cette petite grenouille est perchée sur une branche tout juste devant la maison.
(Salacuim, Alta Verapaz, Guatemala)

AMOUR:

J'adore la ceiba, cet arbre gigantesque, surtout quand son feuillage prend la forme d'un coeur.
(Ixloq, Alta Verapaz, Guatemala)

PLÉNITUDE:

Le lever du soleil dans la forêt humide inspire la grandeur.
(Salacuim, Alta Verapaz, Guatemala)