vendredi 8 juillet 2011

Top 5 des réalités les plus difficiles à vivre

Ce qui était nouveau, amusant et différent au tout début l'est beaucoup moins maintenant...

Voilà déjà presque 6 mois que je vis mon aventure de coopération internationale au Guatemala. Plus précisément c'est à Salacuim où j'ai la chance de mettre en pratique mon rôle de volontaire. Salacuim est un petit village d'environ 2,000 habitants autochtones Maya-Q'eqchi' qui se retrouve au nord du pays dans le centre de l'une des dernières forêts tropicales du Guatemala.

Aujourd'hui j'ai décidé de vous présenter une liste des cinq (5) choses les plus difficiles à voir et à vivre à Salacuim, ce petit village rural qui est en voie de développement.

1) Les déchets: Lorsqu'il n'y a pas de système de collecte de déchets et lorsque le niveau d'éducation et/ou de sensibilisation est faible, les gens gèrent leurs résidus (organiques, inorganiques et chimiques) comme ils le peuvent. Certains le font mieux que d'autres. La plupart font des petits tas et brûlent leurs déchets.


Voici une photo de la cour arrière de chez nous. Les voisins jettent leur déchets un peu partout dans la cour. De temps à autre je ramasse une partie du "dépotoire privé". Je veux essayer de mettre en place un système de collecte des vidanges avec les voisins. À suivre...

2) Le transport en commun: Les fameux minibus de Salacuim et de la région! Comment vous expliquer la sensation d'entrer et de sortir de ces "petites boîtes à sardines"? La chaleur, la sueur, la poussière du chemin de gravier, les chemins cahoteux, les jambes écrabouillées, les fesses engourdies, la tête de gens endormis qui tombe sur nos épaules, ainsi que les longues heures d'attentes avant que le minibus parte (car le chauffeur ne part pas avant que le minibus soit plein). Est-ce que je vais m'habituer à ce mode de transport? Il semble que oui, à voir les gens d'ici les utiliser de façon régulière et sans se pleindre.


Ah!! et j'oubliais de mentionner que parfois, lorsque le minibus est plein à craquer, on doit monter sur le "top", à moins que vous êtes prêt à attendre une, deux ou trois autres heures pour le prochain minibus, qui de tout façon sera plein à craquer lui aussi! Allez hop on monte!!

3) Les animaux, mais surtout les chiens: Ici les gens ont tous un chien, ou deux, ou trois, ou plus. Pourquoi ont-ils des chiens? J'en ai aucune idée. Ce n'est certainement pas pour qu'ils défendre leur propriété car les pauvres petits sont tellement maigre et faible (sauf quelques-uns) qu'ils en serait difficile sinon presque impossible. En plus ils ont tous une grande peur des humains. C'est sans doute parce que dès leur jeune âge ils reçoivent leur part de coups de pieds et de claques. Alors pourquoi les gens ont des chiens? Cherchez. Voici d'autres désavantages d'être un chien à Salacuim: Vous serez un sac à puces garantis. Vous ne pourrez alors pas jouer car il vous faudra constamment vous gratter et vous mordiller toutes les parties du corps. Vous devrez aussi trouver votre propre nourriture. Il vous faudra fouiller dans les déchets, vous battre contre d'autres chiens pour un os de poulet ou un morceau de viande crue, ou encore voler la nourriture qui traîne dans les maisons. Les chiens sont plutôt malheureux ici. Moi j'ai décider de m'occuper de trois d'entre eux. Ils s'appellent Pichi, Muñeca et le petit Blacky. (Voir les photos et la vidéo Youtube).


À gauche le mal-aimé Pichi et à droite sa nouvelle copine Muñeca (qui signifie poupée en espagnole)

Cliquer sur lien suivant pour visionner une vidéo du pauvre petit Blacky qui ne voulait pas sortir de ma chambre à coucher. Voyez-vous sa petite bedaine remplie de parasites intestinales? http://www.youtube.com/watch?v=Vy_jdIiSKIc

4) Les bruits nocturnes: Pourquoi faire autant de bruit la nuit. La nuit c'est fait pour dormir, pour se reposer afin de faire le plein dans la tranquilité absolue de l'univers. Mais cette théorie n'a pas sa place à Salacuim. Ici peu de personne, incluant les animaux, respèctent la loi du silence de la nuit. Commençons par les coqs et les chiens qui respectivement chantent et aboient sans aucune raison qui me semble intelligente. Continuons avec les minibus qui à partir de 3:00am klaxonnent dans les rues afin d'avertir les gens qu'ils partent pour les villes de Cobán ou d'Ixcán. Quand j'entend le klaxon je me réveille en sursaut et je cris, "Claxon del Mal!!". Et qu'en est-il des fameux défilés nocturnes où l'on fait éclater des milliers de pétards et où l'on dicte un discours dans un haut-parleur. Ici quand on célèbre un évenement spécial on le fait la nuit durant un défilé bruyant. Et pour terminer cette cacophonie insuportable, une partie des gens qui se lèvent à partir de 5:00am, afin de fermer ce cycle dément de bruits nocturnes, décident de mettre de la musique et chanter des rancheras mexicaines à tue-têtes. Alors bon matin! Vous avez bien dormis?

Cliquer sur le lien suivant pour écouter quelques bruits nocturnes que j'ai enregistré dans la noirceur vers 3:30am couché dans mon lit: http://www.youtube.com/watch?v=LO03hPrWclI

5) Les petits dépanneurs: Comme je l'écrivais en début de texte, à Salacuim vivent environ 2,000 âmes. Pourtant il semble avoir un dépanneur pour environ chaque 50 personnes. Pourquoi les gens vendent-ils tant de produits de consommation? La plupart des produits qu'on retrouve sont des boissons gazeuses, des croustilles, des petits gâteaux, et plusieurs autres sucreries. Oui on y retrouve aussi des légumes, des fruits, des pâtes et autres produits santé mais pas beaucoup. Avec autant de compétition il est pratiquement impossible de générer suffisamment de revenu pour en faire une affaire profitable. Même si le petit dépanneur représente une source de revenu, bien que modeste, pour plusieurs familles qui veulent complémenter leurs ventes de maïs et de quelques autres produits de leurs terres, le problème c'est qu'on encourage la consommation et l'accumulation de déchets de plastiques, d'aluminium, etc.


Voici Margarita avec les petites voisines devant le dépanneur de leur maman Claudia.

C'était donc le top 5 des réalités difficiles à vivre dans le beau petit village de Salacuim. J'aurais aussi pu vous parler de d'autres réalités qui n'ont pas fait le top 5. Comme par exemple dormir sous la mousquitaire, des pannes électrique récurrentes, des douches à l'eau froide, des milliers de coquerelles et autres insectes qui nous piquent en cachette, et j'en passe...

Maintenant ça vous dit de venir passer quelques jours à Salacuim? Non? Oui?

Afin de vous aider à prendre votre décision dans un prochain blog je vais vous présenter le top 5 des réalités qui font que j'adore Salacuim, et qui me permettent de vivre une expérience totalement fascinante, enrichissante et plaisante.

Hasta la proxima!


Encore sans électricité! C'est pas grave, on fait comme au camping, on s'organise :)

1 commentaire: