jeudi 22 décembre 2011

La préparation d'un "caldo de gallina criolla"

Chers lecteurs, chères lectrices, en ce temps des fêtes, en ce temps des réunions de familles, où tous mangeons davantage de ce que notre faim le demande réellement, j'en profite pour partager avec vous un mets guatémaltèque très populaire et très savoureux qu'on prépare avec passion et qu'on partage avec amour.

"Caldo de gallina criolla"

En premier, il me convient de vous expliquer les mots suivants du plat culinaire: "caldo de gallina criolla".  La traduction mot pour mot serait:  bouillon (ou soupe) à la poule domestique.  Mais allons-y avec la signification amusante suivante: "potage de légumes préparé à partir d'une poule de la basse-cour qui depuis sa naissance est libre d'aller où elle le veut et de se nourrir de tout ce qu'elle peut".

En second lieu, je doit préciser que durant plus d'une semaine, j'ai essayer, tant bien que mal, de trouver et d'acheter une poule originaire, mais en vain.  J'ai dû me contenter, avec joie tout de même, d'acheter un coq de 7 livres que mes voisins m'ont aimablement vendu, et ce, au très bon prix de 13$ (100Q). 

Troisièment, le texte et les photos qui suivent sont une présentation des étapes à suivre et non pas une recette précise de la préparation du caldo de gallina criolla, ce fameux plat traditionnel guatémaltèque. 

Alors commençons...

Voici l'ingrédient principal: la volaille.  Normalement on choisit une poule, pour sa viande plus tendre. Moi j'ai du acheter ce coq, un peu plus dur et mature, faute d'une disponibilité de poule native.  Vous pouvez admirer le pauvre gallinacé, qui depuis l'intérieur de l'enclos, chantait ses derniers cocoricos. 

Un autre ingrédient important afin de préparer le caldo est le bois de cuisson (leña en espagnol).  Vous pouvez remarquer que les femmes et les jeunes femmes du Guatemala détiennent toutes les habilités et les connaissances nécessaires afin de préparer les repas.

On prépare ensuite le feu de la cuisinière à bois.  On peut voir que Yesica n'a aucune difficulté à préparer le tout.

Une fois que le bois brûle on fait bouillir l'eau qui servira à tremper le coq afin de le déplumer.

Pendant que l'eau s'approche de son point d'ébullition, on procède à la partie difficile et grotesque pour certains, mais nécessaire pour plusieurs.  Et oui, on dois tuer le coq. La méthode consiste à agriper l'os entre le cou et la tête et d'étirer le cou afin de disloquer l'os.  Cette technique est peu souffrante pour l'animal, qui rapidement meurt par asphyxie.

Pendant que doña Crisitina et moi-même oeuvrons à préparer la volaille, d'autres besognent à préparer les légumes, les épices et les autres ingrédients du potage.  Ici on peut voir Blanca préparer les chayottes (guïsquiles) et les patates (papas).  On y retrouvera aussi carottes, oignons, céleris, aulx et différentes épices.

Et voici l'étape où l'on plonge la volaille dans l'eau bouillante pendant quelques secondes afin de pouvoir la déplumer plus aisément.

Et on procède au déplumage.  Cliquez ici afin de visionner un court vidéo sur cette étape de la préparation du caldo:

Une fois déplumé, on brûle les petites plumes et les quelques poils restants.

Et ensuite on commence le dépeçage.

On nettoie l'intérieur du coq en gardant la majorité des organes afin de les ajouter au potage.

Pour les plus courageux, on peut aussi rôtir la tête et le cou du coq afin de les griller et de les rajouter au potage.

Et enfin, la magnifique chef Cristina insère les pièces de viande afin de les cuire pendant 45-60 minutes (selon la grosseur et la consistance de la viande).

Dans un autre chaudron on portera aussi à ébullition les légumes.

Pendant ce temps, dans la cuisine intérieur, le chef apprenti Stéphane prépare les légumes (carrotes, aulx et oignons) qui seront ajoutés au riz qui accompagnera le potage.

Entre les différentes étapes de la préparation il faut aussi prendre le temps de divertir les plus jeunes.

Et pendant que bout le potage et que repose le riz, il faut se mettre la main à la pâte de maïs et préparer les fameuses tortillas.

On en profite pour s'amuser, mais surtout vérifier, et parfois se moquer :) de la technique du canadien.

La charmante María Antonieta accomode les tortillas avec grand soin.

Le tout est prêt, c'est alors que doña Cristina nous invite à s'approcher afin de nous servir une bonne portion de ce riche et succulent caldo de gallina criolla.

Le petit Yuyo et la petite Viviana s'apprêtent à déguster le fabuleux repas.

Et la belle petite Maria Fernanda voulait aussi se faire prendre en photo avec son plat.

"L'argent ne fait pas le bonheur", mais ce caldo de gallina criolla, oui!

C'est avec un sourire aux lèvres et les yeux brillants que le groupe aimerait vous souhaiter: Bon appétit!!

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