dimanche 18 septembre 2011

Les Mayas: Hommes de maïs



Bonjour chers ami-e-s lecteurs et letrices. Bienvenue ou re-bienvenue sur mon blog "Vers un nouveau monde". En ce dimanche après-midi, j'ai su profiter de mon fidèle compagnon, le hamac, afin de terminer la lecture du livre "Popol Vuh: Les anciennes histoires du Quiché", version espagnole écrite par Adrián Recinos. Je me suis procuré ce livre à la foire du livre d'Antigua le 16 juillet dernier. Je voulais appronfondir mes connaissances de la civilisation maya mais surtout atténuer ma curiosité sur la création de l'homme à partir du maïs.

Je vous présente donc en quelques paragraphes, l'origine et le contenu du Popol Vuh, ainsi que quelques faits saillants sur la prodigieuse et mystérieuse civilisation maya.

Popol Vuh est une expression quiché (dialecte maya) qui signifie: « Livre du Conseil » ou « Livre de la Communauté ». Le Popol Vuh renferme un texte sur la mythologie maya. On dit qu'il fut rédigé par les prêtres mayas quichés durant l'époque coloniale où les espagnols s'emparaient et dépouillaient les terres de l'Amérique centrale.

Selon plusieurs experts, le Popol Vuh est le document le plus important qui existe sur les mythes et légendes de la civilisation maya. L'auteur mentionne en introduction que certaines écritures du Popol Vuh furent inspirée du Livre de la Genèse que traînaient avec eux les prêtres catholiques espagnols.


Le contenu:

Le Popol Vuh, cette genre de "bible" maya, relate l'origine du monde mais plus particulièrement l'origine du peuple quiché, qui représentait et représente encore aujourd'hui l'ethnie la plus nombreuse du Guatemala.

Le Popol Vuh est divisé en quatre parties. La première partie décrit la Création. À noter que l'objectif des Dieux était de créer un être capable de les louanger, de les vénérer et de les nourrir (lire la note avec * pour comprendre le terme nourrir dans ce contexte).

-En premier, les Dieux créèrent le monde, les vallées et les montagnes.
-En deuxième lieu, les Dieux créèrent les animaux, mais puisque les animaux ne louangeaient pas les Dieux, ils les condamnèrent à se nourrir les uns des autres (ce qu'on nomme aujourd'hui la chaîne alimentaire).
-Les Dieux créèrent ensuite les êtres à partir de la boue, lesquels furent fragiles et instables, et en plus ne louangèrent pas les Dieux. Ces êtres furent détruits.
-Ensuite, les Dieux créèrent les premiers êtres humains à partir du bois, lesquels furent imparfaits et manquaient de sentiments. Les Dieux détruiront alors ces êtres humains en les convertissant en singes.
-Finalement on raconte l'histoire des dieux jumeaux Hunahpú et Ixbalanqué qui en utilisant leurs nombreuses ruses, réussirent à détruire Vucub-Caquix, un être arrogant et dominant.

Lors de la deuxième partie du livre on poursuit l'histoire de Hunahpú et Ixbalanqué, de leurs ancêtres, familles et progénitures et des constantes batailles rusées et magiques entre les nombreux dieux.

C'est seulement lors de la troisième partie du livre qu'on raconte la Création de l'homme à partir du maïs. C'est ainsi que les premiers quatre hommes et quatre femmes furent crées, ainsi que leurs progénitures et toutes les tribus descendantes. Et ces êtres louangèrent, vénérèrent et nourrissèrent les dieux, ce qui veut dire qu'il ne furent pas détruits et ce qui fait que les Mayas sont réellement des Hommes de maïs!

La quatrième et dernière partie du Popol Vuh nous présente un liste des générations de dieux, de seigneurs, de rois et d'autres êtres puissants de l'ethnie Quiché.


Vestiges de l'ancienne et prestigieuse civilisation maya (photos que j'ai prises au fameux site des ruines de Tikal au nord du Guatemala)

Faits saillants de la civilisation maya:

C'est une civilisation qui existe depuis plus de 3,000 ans. Cette importante civilisation occidentale précolombienne, était répartie sur un grand territoire qui partait de la péninsule sud-est du Mexique, du Bélize, de l'El Salvador, et surtout du Guatemala, et enfin de la partie nord du Honduras.

La civilisation maya comprenait plus d'une vingtaine de peuples importants, qui utilisaient tous un dialecte différent dont les peuples indigènes actuels utilisent encore aujourd'hui. Le peuple le plus important, le Quiché, dont s'inspire le livre Popol Vuh, a encore aujourd'hui une lignée de plus d'un million de descendants (source wikipédia). On retrouve aussi en grand nombre un autre peuple important. Le peuple Q'eqchi'. La région où je vis et travaille au Guatemala est du peuple Q'eqchi', dont on dit qu'il y a en ce moment plus de 725,000 descendants (source wikipédia) qui parlent encore ce dialecte (que je suis d'ailleurs en train d'apprendre).

*Nourrir les dieux dans le contexte du sacrifice humain:
On raconte que les Dieux Mayas ont crée l'homme afin d'être vénérés, louangés et nourris. La nourriture céleste universelle était le sang et le coeur de l'homme. C'est pourquoi on pratiquait les sacrifices. On coupait différente partie du corps avec le couteau sacré et on arrachait le coeur de l'homme afin d'offrir le sang aux dieux. On croyait ainsi faire monter l'énergie humaine vers les cieux en recevant en retour le pouvoir divin.


Encore aujourd'hui quelques pyramides mayas dominent au-dessus de la forêt tropicale (photo prise à Tikal. S.Lapointe, septembre 2011)

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