dimanche 20 novembre 2011

La femme autochtone du Guatemala


La majorité des femmes autochtones des pays pauvres et de régions rurales ont souvent qu'un rôle à jouer, soit celui de la femme de maison. La femme qui maintient, qui cuisine et qui s'occupent des enfants. Ce rôle de femme à la maison est gratifiant (lorsque la femme n'est pas une femme soumise) et n'a rien de mal en soi, sauf que qu'en vient le temps de participer à des sessions publiques ou à des activités sociales, la femme n'a pas beaucoup de confiance. Sans éducation pour la plupart, plusieurs d'entre elles ne peuvent ni lire, ni écrire. Elle est donc timide et participe peu. Et avec raison.

Que faire pour rehausser la confiance sociale de la femme?
C'est en lui offrant la chance de jouer un rôle plus important dans le développement de sa communauté. Par l'entremise de projets réservés aux femmes ont réussi à créer des opportunités de travail pour la femme. Ceci lui permet en retour de donner davantage à ses enfants et aussi de hausser le qualité de vie de la famille.

À Salacuím un groupe de femmes se sont regroupées autour du thème de l'artisanat. Elles partagent la même vision. Elles partagent la même mission. Elles veulent réduire la pauvreté et construire un monde plus juste. Elles forment l'association ADIMIL.

ADIMIL signifie Asociation de développement intégral de la femme autochtone de Lachuá (Asociación de Desarrollo Integral de la Mujer Indígena de Lachuá)

L'organisation sans but lucratif ADIMIL existe depuis 2008. Au début le groupe était composé de quelques femmes leaders qui voulaient créer des opportunités de travail et d'un revenu aditionnel pour la famille. "La femme gère mieux les finances que les hommes " et "La femme pense davantage au futur des enfants" sont deux phrases qu'on entend souvent ici.

Aujourd'hui ADIMIL compte plus de 68 associées. Ces 68 femmes autochtones participent à 4 projets socio-économiques de la région: production artisanale, production de miel et d'orchidées, projet de micro-entreprise et projet de micro-crédit.

Afin de les aider au niveau de la gestion de projets et de l'administration institutionale, l'organisation locale la FUNDALACHUÁ leur offre un service de technicien administratif.

Tout récemment, soit en octobre 2011, nous avons gagné un fond de 2,500$ afin de renfocir la capacité organisationnelle d'ADIMIL. Les 6 activités suivantes furent proposées et sont présentement en exécution.

1) Atelier 27 octobre 2011: Les étapes de production et de ventes

2) Atelier 15 novembre 2011: Stratégie pour augmenter les ventes

3) Atelier 5-6 décembre 2011: Préparer un plan d'action pour l'année 2012

4) Atelier 12 janvier 2012: Image et promotion

5) Atelier 24-25-26 janvier 2012: Réviser et améliorer la technique de production artisanale

6) Mini-foire artisanale 23-24 février 2012

Jusqu'à date nous avons préparé et complété les deux premières activités. Voir la série de photos et textes explicatifs.

C'est le 27 0ctobre dernier qu'avait lieu le premier atelier de renforcissement de la capacité d'ADIMIL à gérer ses projets. Peu à peu la salle se remplie. Les participantes arrivent à "l'heure chapine" ou soit 1 heure plus tard. En effet afin de commencer à 9:oo, sur la carte d'invitation, nous indiquons que la session commence à 8:00



Après s'être présentés (en langue q'eqchi', et ce pour moi aussi), et après une dynamique afin de réchauffer le groupe, nous avons regardé ensemble un court vidéo sur une association de femme tisseuses du Chili. L'important est de capter l'attention, encourager la participation, et garder le tout très simple afin que les participantes apprenent et retiennent quelque chose. À noter que les ateliers se déroulent en espagnol, mais que Yasmira, la technicienne d'ADIMIL doit traduire tout ce que je dis en q'eqchi', la langue locale


Voici une première activité de groupe afin d'encourager la participation et l'échange de connaissances. Ici on peut voir un groupe qui tente de placer en ordre logique la séquence de production et de vente (planification, conception, matière brute, production, promotion, etc...)

Lors de la planification de ce premier atelier on m'a rappelé que les activités devaient être développées en fonction de femmes qui ne peuvent ni lire, ni écrire. Ceci est la raison pour laquelle vous pouvez aperçevoir que l'activité étaient de travailler avec des des dessins et des flèches


Voici un groupe qui attend nerveusement avant de présenter leur résultat


Chaque groupe doit présenter ses résultats. C'est une bonne façon de baisser le voile de la gêne


Voici un court vidéo du premier atelier: http://www.youtube.com/watch?v=TMqTWhrSqfo&feature=feedu Vous allez remarquer que la langue parlée n'est pas l'espagnole mais bien le q'eqchi'

Comme les enfants sont mignons! Un autre ajustement pour nous les nord-américains est d'offrir des ateliers sans se soucier des multiples enfants qui accompagnent leur maman et qui font partis intégral de l'ambiance


Ce petit garçon est-il malheureux de vivre dans cette pauvreté dure et injuste qu'on retrouve au Guatemala? Difficile à répondre à cette question, mais je dois vous dire que je m'enrichis beaucoup à partager ma vie ici avec des gens admirables et des enfants extraordinaires


Le 15 novembre dernier, la présidente d'ADIMIL, Doña Viviana, donne le coup d'envoi du deuxième atelier avec un mot de bienvenue


Ce deuxième atelier avait pour objectif de faire connaître les opportunités de ventes des produits ADIMIL afin de préparer une première stratégie de vente. D'ailleurs sur la table on peut aperçevoir des petits cercles de grains de maïs qui serviront de pièces de monnaie dans un exercice de simulation de ventes


Deux équipes furent formées pour l'exercice de la simulation de ventes. Une équipe était bien organisée (inventaire, produits ordonnés, vendeuses bien informées, liste de prix, etc...). La deuxième équipe était mal organisée. Elle tenait moins d'information, ses produits étaient mélangés, et la liste de prix était inexistante. Le désordre quoi. L'objectif de la simulation était de démontrer que l'équipe organisée (avec un plan de vente) réussirait à vendre davantage de produits. Et effectivement, à la fin de la simulation, l'équipe ordonnée à accumuler plus de grain de maïs que l'équipe désordonnée


Les participantes s'amusent tout en apprenant. Comme s'est plaisant de préparer et d'offrir des ateliers d'apprentissages interactifs


La dernière activité du deuxième atelier consistait à répondre à cinq questions de base au sujet des ventes. Pourquoi voulont-nous vendre nos produits? Qui devraient vendre nos produits? Où pouvont-nous vendre nos produits? Quand pouvons-nous les vendre? Et finalement, comment allons-nous vendre nos produits? Les réponses furent intéressantes et positives, et elles feront parties du premier plan de vente ADIMIL


Le plus grand défi sera de passer des connaissances apprises dans les ateliers et de les transformer en actions à l'intérieur des projets ADIMIL. À suivre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire