Ce samedi matin du 19 février je préparais mon petit déjeuner. Tranquillement, je fouettais le mélange à pancakes que j'allais ensuite faire cuire dans un chaudron car je ne trouvais pas la "poêlonne". Pendant que l'huile à cuisson se réchauffait dans le fond du chaudron, j'ai décidé d'aller jeter la coquille d'oeuf dans le trou à compost qui est situé à une dizaine de mètres derrière la maison. Comme de raison j'ai laissé la porte ouverte car cela allais me prendre que quelques secondes. Par contre, il faut quand même que je marche lentement et avec précaution quand je me dirige vers le trou à compost car je doit m'assurer de ne pas marcher sur un corail (serpent), une tarentule ou un scorpion. Après avoir jeter la matière organique dans le trou, je suis revenu sur mes pas. En m'approchant de la maison j'avais l'impression d'entendre un bruit à l'intérieur de celle-ci. Est-ce que j'ai de la visite? Je suis entré dans la maison et...ahh la surprise! Une poule et un dindon m'attendaient dans la cuisine. Ils se déplaçaient sur le plancher tout en vérifiant s'ils n'y trouveraient pas quelques graines à picorer. "Venga! Vamos!", je leurs ai dit tout poliment. Ils sont alors sortis par la même porte s'en trop se plaindre. "À la prochaine queridos amiguitos!"
Passer une fin de semaine complètement seul à Salacuim n'est pas une chose facile. Mon compañero coopérant chilien est présentement en vacances pour trois semaines. Donc c'est à moi maintenant d'apprendre à vivre ici. Au Guatemala il y a un dicton qui dit, "En este País solo se puede vivir loco o a verga" ou en français, "Il y a deux façons de vivre au Guatemala, vivre saoul ou vivre fou." Durant ce weekend du 18-20 février, par moment j'ai eu la vague impression de vivre selon la deuxième option: "Suis-je en train de virer fou?"
Je vous présente trois courts vidéos sur ma fin de semaine du 18-20 février à Salacuim. (cliquez sur les liens Youtube ci-dessous)
Je termine le tout avec une réflexion poétique...
Provecho!
Session de lavage : http://www.youtube.com/watch?v=LHmD5evTYQY
Visite nocturne : http://www.youtube.com/watch?v=7z0JjJipcT0
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Le hamac
Le hamac se balance vers la gauche.
Je me retrouve dans le moment présent,
L'orchestre cacophonique de Salacuim, j'entends.
L'odeur suffocante des ordures qui brûlent, c'est moche.
Le hamac se dirige vers la droite,
Je réfléchi sur ma situation de vie.
Ici au Guatemala, les jours, les nuits,
L'injustice, la corruption, la violence; une politique maladroite.
Vers la gauche, le hamac se déplace...
C'est ici que je suis, pour l'instant.
Je dois le vivre avec passion ce moment,
Car c'est ainsi que mon chemin se trace.
Vers la droite, le hamac s'en va, lentement.
Une session de réflexion philosophique;
Défis politique et crise économique.
C'est bientôt l'heure du changement.
Le hamac...
Gauche, droite, gauche, droite.
Le réveil de la conscience humaine,
À grande échelle, semer des graines,
La simplicité, n'ayons pas peur,
Remettons les pendules à l'heure.
Tic, toc, tic, toc, tic, toc...
Qu'elle beau poème, tu décris exactement se que tu vis en se moment et surtout comment tu te sens. Je veux juste que tu sache que tu es plus fort que tu crois, ne lâche pas et surtout non tu n'est pas en train de virer fou, tu es simplement un homme avec un grand coeur à l'endroit d'ou les gens on tellement besoin de ta bonté! Ta grande soeur qui t'aime beaucoup!
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